Sommes-nous faits pour courir ?

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La vidéo d’un reportage intéressant diffusé sur ARTE. « Si nos ancêtres sont devenus bipèdes, c’est d’abord pour courir après leurs proies. Aujourd’hui, dans nos sociétés modernes, l’homme ne court plus pour survivre, mais il reste quelques rares endroits sur la planète où l’endurance physique conditionne sa vie. Niobe Thompson nous emmène en Afrique où évoluent pieds nus la plupart des meilleurs coureurs du monde, en Russie arctique, auprès des nomades éleveurs de rennes, et au Canada où se déroule l’un des plus grands marathons du monde, pour un voyage dans le monde et dans le temps… »

A regarder avec un œil un peu critique quand même… (Lire les commentaires)

http://videos.arte.tv/fr/videos/sommes-nous-faits-pour-courir–6929882.html

[ Le titre de ce documentaire comporte un point d’interrogation, mais son contenu est très affirmatif : selon les auteurs, la réponse est: oui, nous sommes faits pour courir ! Ce serait même ce que nous faisons de mieux, et sans cette aptitude inégalée à la course de longue haleine, les humains ne seraient pas devenus ce qu’ils sont : des sédentaires repus, qui n’ont plus aucun besoin de la pratiquer…

Homo sapiens est le lointain descendant d’un singe qui vivait dans les arbres, sautant de branche en branche avec ses bras très longs et ses pieds préhensiles. Puis il est descendu sur terre, a appris à marcher debout et, enfin, à courir. « Ce fut un avantage sélectif considérable, explique le réalisateur Niobe Thompson, anthropologue et marathonien. Car, parmi tous les mammifères, l’homme est de loin le meilleur coureur de fond. » Ceci grâce à diverses caractéristiques, dont ses orteils ultracourts, qui permettent de rebondir sur la pointe du pied ; ses puissants muscles dits grands fessiers et ses tendons d’Achille, « qui stockent et restituent l’énergie élastique »; et, surtout, sa très forte capacité de transpiration, grâce aux millions de glandes sudoripares qui tapissent son corps glabre. Ainsi, il peut maintenir longtemps sa température sans surchauffe – contrairement aux autres animaux, tous condamnés à ne transpirer que par la langue, et à se reposer au bout de quelques centaines de mètres.

Grâce à cette faculté à soutenir le rythme durant des heures, l’homme a pu pratiquer « la chasse à l’épuisement », en poursuivant, par exemple, des cervidés jusqu’à ce qu’ils s’écroulent de fatigue. Or, pour l’anthropologue, tout se tient : cet accès à la nourriture carnée a permis le développement de notre fameux cerveau, très gros consommateur d’énergie. Les jambes auraient donc précédé la tête : plutôt qu’Homo sapiens, on devrait nous appeler Homo cursor. Selon Niobe Thompson, « l’homme est fait pour courir 25 kilomètres chaque jour, et il n’y a rien de plus anormal que de rester assis sur une chaise ». Le pire étant que, de nos jours, les seuls hommes restés « normaux », c’est-à-dire les fondus du marathon, courent avec des chaussures. Or, affirme l’anthropologue, l’homme est fait pour courir, mais… pieds nus…. ]

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