Un GRAND homme !

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Bonsoir Jacky, J’aimerai que tu fasses passer ce texte à Gérard pour le publier. Ce week-end aura été très riche en émotions, je suis encore un peu sur une autre planète. Merci encore pour tout le travail d’organisation, Amitiés,
Isabelle

Il a toujours une pensée pour nous, il sait toujours où les amicoursiens courent et nous fait partager leurs aventures.

Permettez-moi, le temps d’une page, de lui emprunter sa plume afin de vous conter son histoire florentine.

Samedi 14h05, aéroport de Florence : J’arrive pour mon premier marathon, ravie mais aussi un peu inquiète de ce qui se passerait le lendemain (et encore je ne prévoyais en rien le déluge qui nous attendait…) Fidèle à sa gentillesse et sa générosité, il est là (accompagné de Jacky qui sur ces points n’a rien à lui envier) pour m’accueillir. Nous rentrons à l’hôtel et retrouvons le groupe.

Après-midi tranquille, resto, couché …et le grand jour arrive.

6h15 : nous nous retrouvons tous au petit déjeuner, pas trop envie de manger mais bon, on se résigne à avaler un thé chaud. Il est déjà là nous surveillant du coin de l’œil, observant ses protégés, nous demandant si tout va bien.

Il pleut déjà dehors, nous avions tant espéré qu’une fois de plus les prévisions s’avéreraient fausses que nous ne pouvons retenir un pincement au cœur.

7h30 : emmitouflés dans nos capes nous sortons affronter le froid et la pluie battante. Malgré tout, la bonne humeur règne. Dépôt des affaires aux camions, montée jusqu’au départ. Les pieds sont déjà trempés, le vent est glacé et il reste 45 min d’attente sous une pluie qui redouble. Il y a déjà beaucoup de monde. Une seule idée nous abrite : ne pas le perdre, garder la casquette verte près de nous à tout prix.

9h18 : enfin le départ.  » Tranquille, …ce n’est pas là que vous gagnerez votre marathon…mais c’est ici que vous pouvez le perdre « . Paroles d’un sage. Nous restons près de lui, évitant les flaques d’eau, gardant la ligne verte en fil conducteur.

 » On gère…on est bien….mangez quelque chose…. « ,  » Je vais vous prendre en photo… « 

Que de mots rassurants, de plaisir à courir ensemble, et la pluie qui se calme près du parc : un moment magique…

Semi : 1h58, on est un peu juste pour moins de 4 heures mais non il nous rassure, ça va aller.

30ème : en silence il souffre de ses blessures mais ne dis rien et nous encourage.

34ème : Marc part, en forme. Nadine et Bernard suivent. Que faire ? Je ne me sens pas, c’est trop tôt. Je reste avec lui, j’ai peur de la défaillance, cela me rassure de l’avoir à mes côtés.

37ème :  » Vas y, je suis à la limite des crampes « . Je suis un peu en état second, je ne me suis pas alimenté depuis le 30ème km (grosse erreur), je ne pense plus qu’à arriver, alors j’avance. Je ne sens plus cette présence bienveillante, pas besoin d’un regard, je sais qu’il n’est plus là et qu’il faut finir seule.

Les jambes sont lourdes, j’ai froid aux mains, à chaque croisement de rue c’est une déferlante du Nord qui fait mal…mais j’avance.

Ne pas marcher, courir, ne pas s’arrêter au ravitaillement, avancer…

L’esprit a perdu toute objectivité et clairvoyance… je n’évite même plus ces marres d’eau qui m’imbibent un peu plus les pieds.

Enfin le tapis, l’arrivée…

J’ai du mal à respirer, l’émotion est trop forte…et les larmes libératrices…enfin…

C’est fini, j’ai réussi, même si le temps n’est pas celui espéré, je suis fière de moi.

Ces larmes de joies je voudrais te les dédier Gérard. Des entrainements à ces 42,195 km tu as toujours été là pour moi, pour nous…jusqu’au bout.

17h45 : le taxi va arriver pour m’emmener à l’aéroport. Nous sommes tous ensemble autour d’un verre, souvent mousseux et doré, pour célébrer notre course. Je n’ai pas trop envie de partir. Sans hésiter Gérard m’accompagne, nous nous retrouvons à attendre le taxi sous le porche de l’hôtel. Je voudrais le remercier mais les mots ne sortent pas…

Je pars, convaincue que ces moments forts me resteront à jamais ainsi que l’image de ce GRAND homme qu’est notre Gérard.

Merci.

Isabelle

 

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j.c. l'hèlvète
j.c. l'hèlvète
13 années plus tôt

chère Isabelle ton hommage à Gèrard et très sympa et c’est vrai que c’est u n sacré bonhomme.
Et je te félicite pour ton parcours et ton courage toi aussi tu es une sacrée bonne femme.
a plus pour d’autre aventures.

le suisse

Béa
Béa
13 années plus tôt

Salut Isa,

Ton texte concernant notre Gé est vraiment super et je suis tout à fait d’accord avec toi. En tout cas, bravo à toi et à Marc pour votre 1er marathon surtout vu le temps très humide et glacial de dimanche.
Béa

Nathalie F.
Nathalie F.
13 années plus tôt

bonjour Isa !
Bravo à tous pour vos performances et à toi et Marc pour ce premier marathon !
Et surtout bravo pour ce beau récit et cet hommage rendu à Gérard qui est plus que mérité. Ses mises à jour quotidiennes racontant nos petites victoires donnent du piment au site et à notre club en général
alors Merci Gé !!
une de tes plus fidèles lectrices (plusieurs fois par jour)
Nathalie F.

Vincent
Vincent
13 années plus tôt

Je pense qu’il n’y a rien à rajouter à ton texte Isabelle, tout est dit.
Merci à tous, car je n’ais pas suivie vos entraînements pour mieux vous connaitre.
Vincent

Bernard
Bernard
13 années plus tôt

Merci Isabelle pour ce très bel hommage à Gé. Comme le dit Vincent il n’y a rien à rajouter. Personnellement je te l’ai dit, j’ai été très content de courir ce marathon avec toi. Bises et au prochain. Quand à toi Gé encore MERCI et j’espère que tu pourras bientôt guérir de tes blessures. Bernard

gerard
gerard
13 années plus tôt

Merci Isabelle, je suis gêné… et ému par ton texte. Un premier marathon reste pour toujours un souvenir inoubliable et partager ces moments là, c’est une grande chance et un privilège. J’ai juste le regret de ne pas avoir pu vous accompagner jusqu’au bout… Ce marathon de Florence restera pour moi aussi inoubliable grâce à toi, à Marc, à notre petit gruppetto, et à tous les amicoursiens à Florence. Merci !
Gé.

marc
marc
13 années plus tôt

Beaucoup d’émotions…
C’est vrai que sans Gérard je n’aurai pas pu courir aussi bien ce 1er marathon. ( Merci G )
Je me souviendrai de ce dimanche 28 novembre 2010 comme la date de naissance de mes enfants. D’ailleurs, je n’ai qu’une envie c’est d’en refaire un l’année prochaine.
Bravo aux membres du bureau pour l’organisation de ce séjour réussi.
Merci aussi à Jacky et Hélène pour ces mémorables sorties du dimanche.
A bientôt sur les chemins enneigées de Choulex.

cattet
cattet
13 années plus tôt

Bonjour Isa,
bel hommage a notre gege, qui le merite, je suis en tout point d accord avec toi, que ferions nosu sans eux
bisous

guillermet yves
13 années plus tôt

Merci Isa pour ton article ,je remercie gege et jacky et les autres Coatch,ainsi que Marc et toi Isa qui a l’entrainement mon booster pour le beaujolais vraiment une bonne équipe de solidarité ,tous très sympa et plein de bonne humeur…………
Salutations a tous

jean paul
jean paul
13 années plus tôt

C est très beau et touchant cette lettre et le merite de gerard est de le faire par pur plaisir . Mais toi Isa tu nous parle pas de ton lundi matin car il me semble bien qu il y avait boulot et ca c est encore plus fort que le marathon car ce taper une classe d étudiant le lendemain ça c est du dur, même du très très dur, bravo, bravo, a toi à,plus jp